Mardi 15 septembre
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Plusieurs recherches récentes suggèrent que l’orgasme vaginal diffère physiologiquement de l’orgasme obtenu par la stimulation clitoridienne. La
différence tient essentiellement à la transmission de l’information sensorielle : pour l’orgasme clitoridien, cette information est surtout conduite via le nerf honteux vers la moelle épinière et
ensuite le cerveau alors que pour l’orgasme vaginal la conduction honteuse est associée à une transmission par les nerfs pelviens, hypogastrique et vague.
Cette différence entre l’orgasme clitoridien et l’orgasme vaginal ne se limite pas à des aspects physiologiques. En effet, les femmes ayant une orgasmie
vaginale ont plus tendance à exprimer une insatisfaction de leur relation de couple, de leur état de santé psychologique et semble plus à risque de présenter une dysfonction sexuelle
globale.
Plusieurs auteurs ont évoqué la possible association d’anomalies du tonus de certains muscles particulièrement pelviens, aux dysfonctions sexuelles . Ces
hypothèses ont débouché sur de nouvelles approches thérapeutiques visant à rééduquer les muscles correspondants ainsi que la respiration.
Partant de ces constatations et du fait que les caractéristiques de la marche peuvent fournir certaines informations fiables sur un individu , les auteurs
ont souhaité tester l’hypothèse selon laquelle le fait pour une femme d’atteindre régulièrement l’orgasme vaginal pourrait influencer ses attitudes et particulièrement sa démarche.
Pour ce faire, un investigateur femme a sélectionné, parmi des groupes de chacun dix sujets qui rapportaient soit avoir « toujours » ou « souvent » un orgasme
vaginal lors de leurs rapports, soit n’en avoir « jamais » ou « rarement ». Les participantes n’ont pas été mises au courant des hypothèses expérimentales de cette étude ; il leur a été demandé
de marcher pendant 100 mètres se concentrant sur les pensées agréables , puis de marcher 100 m en imaginant être en compagnie d’un homme pour lequel elles auraient de sentiments amoureux. Leur
démarche a été filmée et les films ainsi réalisés ont été visionnés par deux professeurs ne connaissant pas leur comportement orgasmique. Ceux-ci ont attribué des scores à différents paramètres
de la démarche : impression de fluidité, de liberté, d’énergie et de sensualité de la démarche.Les paramètres correspondants ont permis à cette équipe de prédire de façon correcte les
caractéristiques orgasmiques de 81 % des femmes étudiées.
Les auteurs ont ainsi conclu qu’un observateur averti pourrait deviner si une femme éprouve régulièrement des orgasmes vaginaux en se basant sur la fluidité,
l’énergie, la sensualité et la liberté de sa démarche, ainsi que l’absence de blocage musculaire excessif, tout comme la flaccidité musculaire excessive.
Il me semble à la lecture de ces informations que je vais être beaucoup plus attentif à la démarche des femmes que je vais faire entrer dans ma salle de
massages sensuels . Pour autant j'ai l'impression de m'exercer à ce jeux là depuis mon adolescence lorsque je suivais des femmes dans la rue en regardant leurs courbes et en humant leur parfums .
Et encore maintenant dans le métro il m'arrive de me laisser captiver par une démarche , de ralentir le pas et ne pas dépasser trop vite . Mais suis je le seul ?
D’après l’article : A Woman’s History of Vaginal Orgasm is Discernible from her walk. Nicholas A. et al J Sex Med 2008 ; 5:2119-2124.
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