MASSAGES HOT: ALCHIMIE DU SEXE ET DE L'AMOUR

 

« Il y a 2000 ans, la phrase la plus glorieuse était "civis romanus sum" (Je suis citoyen romain). Aujourd'hui, dans le monde de la liberté, la phrase la plus glorieuse est "Ich bin ein Berliner"... Tous les hommes libres, quel que soit l'endroit où ils vivent, sont des citoyens de Berlin, et, en tant qu'homme libre, je suis fier des mots : "Ich bin ein Berliner !"  ( je suis un berlinois )» Ce discours que prononça JF Kennedy en 1963 à Berlin   reste le plus connu d'entre tous et m'a beaucoup marqué . Pour  moi qui ait toujours voulu rester un homme libre , cette phrase a toujours sonné en moi comme un cri , car ou que je sois je resents les murs , visibles et invisibles . Ces murs que certains occultent , font semblant de ne pas voir , je les resents en moi comme en vous que je masse .Cette semaine je retourne à Berlin , certes le mur n'y est plus , à part quelques bouts en souvenir , pour ne pas oublier . Et pourtant les murs renaissent partout , autour de Gaza entre  Palestine et Israël aujourd'hui quand ceux de Nicosie  ou d'ailleurs sont oubliés  mais toujours présents .Ces murs de la honte , ces murs qui nient que nous sommes tous citoyens du monde, ces murs de nationalisme , d'esprit de clocher ou de mosquée qui nous font nous monter les uns contre les autres jusque dans le jeu  du foot ou du rugby . Ah si tous les êtres humains pouvaient se donner la main , faire l'amour mais pas la guerre pour reprendre ce vieux slogan anarchiste qui avait refleuri en 1968 et qui refleuri régulierement tel l'année dernière avec le projet Global orgasm  http://www.globalorgasm.org/ pour changer la fréquence de la terre et qui mettait en avant que la guerre était le résultat de l'insatisfaction sexuelle  des hommes . En retournant à Berlin pour la première fois dans cette vie je sais que je vais resentir, plus que la plupart,  les vibrations de la guerre et que ce cauchemar au fond de moi reviendra encore une fois , la nuit , la tête dans la boue avec le gout du sang dans la bouche, prés d'un camion militaire dans le fracas et la fureur et  la peur nouant le ventre. Et toujours comme à chaque fois , je repenserai  aussi à Neige , tsigane et chanteuse  de rue qui a croisé ma vie il y a plus de 20 ans, à qui j'ai fais l'amour et qui me faisait percevoir, par son extrême sensibilité,  la pèrenité au delà de la mort des vibrations et des ondes de souffrance dans l'éternité de l'espace . Elle les captait tant dans ses chants que dans nos ballades dans Paris . Ce n'est  d'ailleurs pas pour rien que ses chants très particuliers servirent d'illustrations sonores à un film sur les camps de concentration .Reste que Berlin est aujourd'hui, une des capitales d'Europe les plus vivantes et les plus dynamiques. Une image comme quoi la vie et les plaisirs peuvent renaitre aprés les pires catastrophes.


Mer 17 oct 2007 3 commentaires
Compte tenu de votre âge, il y a peu de chances que vous ayez connu le Berlin de 1944 ni même celui de 1945... Je ne l\\\'ai moi-même connu que par les récits de mon père (officier de cavalerie) et par divers témoins directs de cette époque parmi mes nombreux amis allemands.
Il se peut néanmoins que vous ayez été affecté à Berlin pendant votre service militaire et que vous ayez pu être assis de ce fait à côté d\\\'un camion militaire... mais je ne connais pas grand monde du contingent affecté à Berlin qui ait connu le sang et la boue. Alors est-ce peut-être le fruit de votre imaginaire ou de récits que vous avez pu lire ci et là ?
J\\\'ai connu personnellement le Berlin de la fin des années 60, avec le mur, les humiliations des Vopos, la surveillance quasi généralisée dont nous faisions l\\\'objet à l\\\'est et le dénuement le plus complet des emmurés de force de ce "paradis socialiste" qu\\\'était feu la RDA.
Je suis retourné à Berlin pour raisons professionnelles voici exactement deux ans et j\\\'ai pu constater une évolution radicale, bien que la partie orientale garde encore des stigmates de la Seconde guerre mondiale et de la sombre période de l\\\'occupation soviétique. Stigmates qui ne se sont pas encore tout à fait effacés dans les esprits. J\\\'ai retrouvé avec émotion la Bernauerstrasse et son musée de l\\\'évasion... et constaté avec plaisir que la ligne de tramway alors coupée par le mur fonctionnait à nouveau selon son tracé presque initial. J\\\'ai arpenté aussi avec émotion la fameuse Wilhelmstrasse, théâtre de tant d\\\'heures douloureuses. J\\\'ai apprécié pouvoir passer librement sous la Porte de Brandebourg et foulé le Pariser Platz, où se dresse une ambassade de France toute neuve , signée Christian Portzemparc. J\\\'ai constaté avec plaisir que l\\\'on pouvait circuler sans entraves et chicanneries tout autour de Berlin et au travers de Berlin par la S-Bahn. J\\\'ai admiré le nouveau quartier "gouvernemental" le long de la Spree, autour de l\\\'ancien Reichstag. Oui, pour qui connaît l\\\'Histoire, c\\\'est un pélerinage des plus émouvants où surgissent à chaque coin de rue les ombres du passé, non seulement de la période du IIIe Reich à laquelle on s\\\'arrête trop souvent en France, en négligeant le reste, mais aussi de la longue histoire des terres germaniques. Car pour un érudit Berlin, c\\\'est aussi Frédéric Guillaume de Prusse, Bismarck et tous les acteurs de l\\\'Unité allemande. Des loisirs médicaux forcés m\\\'ont amené récemment à relire en VO les mémoires du Chancelier Bismarck. Et j\\\'ai constaté à cette occasion avec stupéfaction que rien n\\\'avait vraiment changé en Europe depuis 1850, la frivolité française, le pas de deux éternel de la Russie, les ambitions de l\\\'Allemagne, le cavalier seul de l\\\'Angleterre. Plutôt que la Lettre de Guy Môquet, ce sont les Mémoires de Bismarck qu\\\'il faudrait donner à lire à nos lycéens. Et de plus, c\\\'est écrit dans une langue allemande remarquable que peu savent encore pratiquer aujourd\\\'hui. Ja, ich bin auch ein Berliner, ein echter Berliner, der auch weiss, daß "eine jude jebratene Jans eine jude Jabe Jottes" ist.
Marie & Philippe - le 18/10/2007 à 11h17

non je n'ai effectivement pas connu berlin en 1945 . Je n'y suis meme jamais allé ( dans cette vie tout du moins ).Cette histoire de camion militaire et de sang dans la bouche n'est effectivement comme je l'ai écris ( confusement j'en conviens ) qu'un cauchemar qui me reviens  ( depuis que j'ai fais l'amour avec la denommée Neige et consécutivement aux révélations qu'elle m'a faite) sans cesse dans chaque ville martyr de la seconde guerre mondiale et dont je m'attende qu'il me revienne à Berlin. Produit de mon imagination peut être! autres perceptions, il se peut aussi....on ne peut être sur que des faits et encore.... Ceci dit je suis heureux de trouver ici par  ces commentaires une autre personne qui se sente berlinois dans l'ame

merci aussi pour les memoires de Bismark,que je n'ai jamais lu mais je devrai pouvoir trouver cela dans la bibliotheque de mon pére

masseursensuel
Le voyage en vaut la peine. profitez-en bien.  :-)
C'est une ville immense avec de nombreuses facettes.
Le quartier hippie, mais de plus en plus bobo et très artiste, de Kreuzberg devrait vous plaire. Berlin vaut aussi le déplacement lors de la Love Parade annuelle. Ce qui y voit est assez dantesque et inimaginable à Paris, même dans les manifs les plus délurées.
Marie & Philippe - le 18/10/2007 à 18h19
Pierre, une remarque, juste vous témoigner le plaisir de vous lire. Peu importe le sujet, mais votre plume est talentueuse. Vous avez beaucoup à dire, vous le dites bien, alors, pourquoi ne songez vous pas à rassembler les mots de votre belle philosophie de l homme, de la femme, de la vie et de l'amour dans un livre ?
Tant de livres existent pour ne rien dire et ne rien apporter, le votre n'en serait pas.
Quoique.. peut etre les mots sont ils en route ?
P&C
P&C - le 19/10/2007 à 23h03