MASSAGES HOT: ALCHIMIE DU SEXE ET DE L'AMOUR

Ma petite participation au printemps des poètes , chaque jour entre le 7 et 21 mars au moins un poème , ou un extrait par jour  en écho à ma sensualité -Jour IV p1000099.jpg Elle avait un con somptueux, un con d'orfèvre, un mille-con. Ça s'ouvrait d'une fleur purpurine à doux pétales, une fente fine étirée entre cul et pubis – une fente que dis-je ? Un sillon filé droit que pincent, charnus talus, deux gousses minces qu'elle écartait prestement. Elle avait un con somptueux, un con d'orfèvre, un mille-con. Lèvres tendues sur le pourtour, d'autres lèvres, petites, brillaient dedans – bouche d'oiseau surmontée d'un bourgeon pâle, œil gardien des profondeurs qui viennent. Un filet d'eau luisait à la sortie du trou, s'éparpillait, mouillait des grains de chair et puis les doigts, la langue. Où le bourgeon palpite on aurait dit un petit val, un petit creux de mousse où passent les lacets d'or d'un flot qui joue. Elle avait un con somptueux, un con d'orfèvre, un mille-con. Et dans ce nid de fine claire aux volets de soie rouge, l'étroit judas s'écarquillait comme une fleur noire qui guette. Du fond, sa gangue douce aspirait ma quiquette, amoureuse ventouse qu'humecte la liqueur salée des étreintes – Là, un fourreau goulu chauffait toute ma peau, roulant ma chair pétrie jusqu'au profond du piège, l'ourlait, l'enflait, et puis forçait ma sève – mille anneaux comprimaient mon sexe englouglouti. Des sucs veloutés, des murmures infimes distillaient sur ma tige des acidités. L'animal assouvi avait des soubresauts délicieux qui piquaient. Lors, ayant assez bu, l'antre poussait mon dard visqueux hors du sillon repu. Elle avait un con somptueux, un con d'orfèvre, un mille-con. Puis c'était des hoquets, des spasmes gargouillants – Les jus perdus des replis fauves du dedans s'exprimaient ; la bave s'écoulait – et tandis qu'il dégorge, le mollusque divin siffle comme une braise – aux commissures des bulles, roses, pétillent. Ce chant secret durait plusieurs minutes, avait des vagues, la mélodie intime luisait entre ses cuisses, ses poils. Des rumeurs s'amusaient, de l'air à l'eau faisaient des gammes. La gorge humide, cette sirène ensorceleuse se taisait. Sur la ténèbre refermée la bouche aux cent parfums s'endormait épanouie. Elle avait un con somptueux, un con d'orfèvre, un mille-con. Serge RIVRON
Jeu 10 mar 2011 Aucun commentaire