MASSAGES HOT: ALCHIMIE DU SEXE ET DE L'AMOUR

Dans mon "château d'être" , je compte remettre en vogue l'art du bain japonais
L'eau , élément purificateur est un élément essentiel du plaisir et du bien être, pris en publics et nus, ils sont pleins de vertues thérapeutiques ,sociales et humaines
Au japon Le développement de la pratique du bain a  été favorisé par une attitude de tout temps libérale vis à vis de la nudité, notament dans les couches basses de la population japonaise. Cette attitude était fondamentalement différente de la pudibonderie qui prévalait en occident, où, à partir du moyen age, la nudité était condamnée par la religion chrétienne. C'est d'ailleurs avec l'arrivée des occidentaux à la fin du 19e siècle qu'apparut la séparation des sexes dans les bains publics japonais.
Le bain est une des rares pratiques japonaises qui ne viennent pas de Chine, mais qui aurait son origine dans un rituel de purification par l'eau en relation avec le culte Shinto: avant d'entrer dans un temple, il convient de se purifier. Le bain serait donc une pratique à associer à l'usage du sel, dont on dispose des petits tas devant les maisons Avant l'avènement des bains publics, les temples shinto furent ainsi les premiers endroits où les gens du peuples pouvaient se baigner. Il y avait deux sorte de bains: "yu" (littéralement l'eau chaude), le bain d'eau chaude et "furo" le bain de vapeur. Ces bains se trouvaient typiquement dans un batiment spécial dans la cour d'un temple, non loin d'un puit. Dans une première pièce, l'eau était chauffée dans une énorme marmitte au dessus d'un foyer. La vapeur qui en résultait était conduite par un tuyau de bambou dans une deuxième pièce, la "yu-ya", ou se trouvait également une grande cuve en bois ou en pierre, qui remplie d'eau chaude servait de bain.

Les premiers bains publics sont apparus dès le 8e siècle (période de Heian). Contrairement aux bains du temple, où l'on rentrait habillés d'un yukata blanc et où régnait le silence, les bains publics autorisent la nudité et le bavardage. Ces bains étaient alors appelé "machiyu", littéralement l'eau chaude de la ville.

Mais c'est surtout pendant la période de Edo (début du XVIIe - milieu du XIXe), marquée par le développement des villes, que le bain devint véritablement un lieu de détente et de plaisirs et que le nombre d'établissements de bains publics ("sentos") se multiplia. Concurence oblige, les sentos multiplièrent les services, ceux-ci allant de la restauration dans des salles de repos, à ceux moins innocents de laveurs (pour les femmes) et de laveuses (pour les hommes). Cette évolution en firent de véritables centres de la vie sociale.
Contrairement aux sentos, les bains de sources chaudes naturelles ("onsens") sont toujours très populaires. Pays volcanique, le japon compte environ 2000 stations thermales, notament dans le Hokkaido, le Nord du Honshu, les Alpes, la région du Mont Fuji, la presqu'ile d'Izu et Kyushu, dont le cadre est souvent spectaculaire (paysage montagneux, gorge, bord de mer...).
Les onsens avaient également à l'origine un charactère sacré. Du fait de leur valeurs curatives ils ont longtemps été vus commes des manifestations des "kamis" (dieux shinto), et sont au centre de nombreuses légendes.

L'eau des onsens étant d'origine volcanique, elle est riche en minéraux, notament en souffre, qui outre les différentes vertues thérapeutiques qui lui sont attribuées, donne au bain une odeur très particulière, et ce d'autant plus si celui-ci est en bois. Le bain s'ouvre normalement sur un jardin ou un paysage, ce qui ajoute encore au plaisir des sens et au sentiment d'harmonie...

Ces bains se trouvant souvent au sein de Ryokans (auberges traditionelles japonaises), les onsens sont aujourd'hui devenus des destinations favorites de week-ends en famille, entre amis ou entre collègues de travail, favorisées par un marketing assez agressif: il n'est pas un train ou un métro qui n'affiche une photo idyllique de onsen, avec quelques jeunes filles plongées dans un bain sur fond de nature... Il existe également de nombreux livres, revues spécialisées et sites Internet, permettant de choisir onsens et ryokans en toute connaissance de cause (avec photos et descriptions détaillées du bain, des plats du diner et des chambres).

De même que dans les "sentos" on retrouve voisins et amis du quartier, les onsens ont donc une dimension sociale. Et la nudité engendrant une certaine complicité, le bain pris en commun renforce les liens...

Les japonais sont d'ailleurs tellement fous de bains qu'ils y ont ajouté la vinothérapie puisqu'ils pratiquent le bain de beaujolais tel que j'ai pu le trouvé sur le site internet d'un onsen


Dim 13 mai 2007 1 commentaire
Emile Karl - le 07/01/2015 à 09h23