MASSAGES HOT: ALCHIMIE DU SEXE ET DE L'AMOUR
Me voici de retour de ma campagne, de ce lieu qui a marqué une partie de ma jeunesse et qui me ressource . J'y rêve de
longues heures en me promenant dans la longue allée de charmes qui passe au dessus de la rivière qui serpente en contrebas . Je m'arrête un instant dans mon palais de buis , à l'intérieur protégé
par les arbres centenaires et par leur feuillage persistant . J'y avais aménagé une grande salle a l'abri de tout regard, propice aux caresses discrètes . De la un sentier escarpé grimpe
dans la colline jusqu'à une vigie au pied d'un ancien manège ou autrefois on faisait tourner les chevaux à l'ombre des tilleuls et de trés vieux ifs qui bordent une carrière . De là le
regard porte loin par delà la rivière et les prairies jusqu'à la foret de la Double au loin , autrefois repaire de brigands et terre de prédilection des bêtes sauvages. Ici je rêve d'aménager des
cabanes dans les arbres , repaires d'amoureux en quête de nature . Je redescends ensuite par les coteaux de genêts , de genévriers et d'arbres de Judée , ici au printemps tout est
vert , jaune d'or et rose ponctué de la blancheur des aubépines. Je remonte la rivière jusqu'au barrage construit sous
Louis XIII en passant devant un gîte, autrefois maison du meunier, parfois je m'arrête sur sa terrasse qui domine la rivière pour observer les canards sauvages. La rivière est très poissonneuse
et il n'est pas rare de voir un brochet gober le dernier caneton qui traîne , à moins que ce soit un silure ... cruelle nature derrière sa beauté dans ce vaste paradis protégé des chasseurs
. L'eau en passant sur le barrage , bruit ,chante et scintille sous le soleil. De là on accède aux îles . C'est l'une d'entre elles que j'ai entièrement libérée des ronces , il y a prés de 30 ans
pour la transformer en grand potager pour mes parents , lieu idéal pour un jardin des simples aphrodisiaques( basilic , lavande ,coriandre, verveine , laurier noble, sarriette , romarin , sauge, menthe, marjolaine...).Aujourd'hui abandonné , les
framboisiers , les kiwis et les bambous gagnent irrémédiablement du terrain. Ici trône mon séquoia .Tout au bout de
l'île, là ou se rejoignent trois bras de la rivière dans un paysages de cyprès chauves de Louisiane qui alternent du vert tendre au roux flamboyant en plantant leur pneumatophores dans
l'eau sombre recouverte de nénuphars sur lesquels dansent les libellules bleues , je rêve d'installer ici une autre
cabane pour amoureux ... Si un jour je pose mon idée de "Château d 'Être" en ce lieu . En passant sur la plus grande des îles , il faut presque une heure pour en faire
tranquilement le tour en passant devant un autre barrage . Là je guette la faune , les grands cygnes blancs ont disparus, mais hérons et rapaces ne sont pas rares .Lièvres ,
ragondins , la vie est partout . Je m'émerveille des fleurs , violettes , roses sauvages , orchidées françaises, sabots de vénus ,cocus et milles autres encore rythment les saisons tous comme les feuillages des liquidambars qui virent par tous les rouges
tendis que les gingko virent par tous les ors , les chênes des marais , les immenses platanes qui dansent et chantent en rond sous le vent depuis deux siècles qu'un paysagiste les a plantés ainsi
avec les cyprès chauves et les immenses et rares pins sapo qui bordaient la maison avant que la tempête du siècle ne les décime avec d'autres cèdres majestueux . Parfois je pousse jusqu'au marais et au delà la peupleraie colonisé par le gui . Ici plus jeunes on venaient en canoé pour aller se perdre en explorant les bras morts de la rivière . Je rentre par
les champs drainés par de multiples canaux d'ou monte le brouillard tot le matin rendant encore plus fantomatique une vieille ferme abandonnée, repérant ici ou la ou je pourrai installer ou
deplacer quelques yourtes selon les saisons pour faire partager mon paradis . A mon grand étonnement mon pére a admis cette fois que la maison est hantée . Cela j'en etais convaincu depuis
longtemps et je ne suis pas le seul .Un gentil fantome sans nul doute , une femme certainement. Curieux tout de même quand j'y pense... toutes les maisons de mon enfance en avait et toutes
étaient dans des paysages fabuleux , comme des portes sur d'autres mondes qui se superposent ... comme la maison d'aujourd'hui assise sur les ruines d'un vieux château dont je devine les contours
sous la terre et dont les galeries effondrées courent dans le calcaire profond depuis le moyen age et la guerre de 100 ans parait -il jusqu'à la cathédrale du néant et son
baptistére qui date des croisades, . Y a t'il encore des trésors qui dorment là cachés dans des forclons oubliés ? Qu'importe après tout les vrais trésors sont en soit ...


Mer 30 déc 2009
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