MASSAGES HOT: ALCHIMIE DU SEXE ET DE L'AMOUR

Pourquoi s’interdire certaines formes de plaisir ? Le plaisir a été longtemps vu sous un mauvais œil, il représenterait ce qu’il y a de mauvais chez l’homme, il s’agirait d’un vice.
C’est contre cette vision d’immoralité de prendre du plaisir chez l’Homme que Spinoza part en guerre dans son texte sur le plaisir; selon lui, il est impensable de dissocier les plaisirs physiques de ceux de l’âme, ils doivent être considérés de la même manière
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« Et ce n'est certes qu'une sauvage et triste superstition qui interdit de prendre du plaisir. Car, en quoi convient-il mieux d'apaiser la faim et la soif que de chasser la mélancolie ? Tels sont mon argument et ma conviction. Aucune divinité, ni personne d'autre que l'envieux ne prend plaisir à mon impuissance et à ma peine et ne nous tient pour vertu les larmes, les sanglots, la crainte, etc., qui sont signes d'une âme impuissante. Au contraire, plus nous sommes affectés d'une plus grande joie, plus nous passons à une perfection plus grande, c'est-à-dire qu'il est d'autant plus nécessaire que nous participions de la nature divine. C'est pourquoi, user des choses et y prendre plaisir autant qu'il se peut (non certes jusqu'au dégoût, car ce n'est plus y prendre plaisir) est d'un homme sage. C'est d'un homme sage, dis-je, de se réconforter et de réparer ses forces grâce à une nourriture et des boissons agréables prises avec modération, et aussi grâce aux parfums, au charme des plantes verdoyantes, de la parure de la musique, des jeux de gymnase, des spectacles, etc., dont chacun peut user sans faire tort à autrui. Le corps humain, en effet est composé d'un très grand nombre de parties de nature différente, qui ont continuellement besoin d'une alimentation nouvelle et variée, afin que le corps dans sa totalité soit également apte à tout ce qui peut suivre de sa nature [...]. C'est pourquoi cette ordonnance de la vie est parfaitement d'accord et avec nos principes et avec la pratique commune. »

Benedictus de Spinoza, Ethique

Philosophe néerlandais d'origine maranne (1632/1677) fut parfois considéré comme un libertin érudit .


 


Pour Spinoza, l'homme est un être de désir, l'essence de l'homme c'est le désir: l'homme est effort pour accroître sa puissance, puissance de s'affirmer (et non pas de dominer). chaque fois que la puissance s'accroît c'est la joie, chaque fois qu'elle décroît c'est la tristesse. On voit donc que chez Spinoza l'homme s'efforce vers un plaisir supérieur qu'il éprouve dans l'exercice de la liberté.

 

Sam 1 aoû 2009 Aucun commentaire