MASSAGES HOT: ALCHIMIE DU SEXE ET DE L'AMOUR
"La nuque est un mystère pour l'oeil " écrivait Paul Valery . Une facination dans son univers érotique, rangé longtemps au
placard des tabous, interdit par sa famille . La nuque est la zone erogène de la soumission . Elle est l'envers du
cou ( le vagin de la tête ) quand celui ci est offert , l'autre se courbe au refoulement .Pas étonnant qu' au Japon, elle soit l'un des secrets de séduction des geishas, qui offrent aux
regards leurs nuques courbées. Dans "Manuels de l'oreiller. Erotiques du Japon "(Philippe Picquier), Jacques Cotin décrypte les estampes coquines d'Utamaro ou de Hokusai, datant de
la fin du XVIIIe, où, «l'érotisme des courtisanes se livre dans l'élégance d'une nuque ployée. C'est un procédé esthétique pour, métaphoriquement, mettre la femme à nu». Agnès Giard, dans"
L'Imaginaire érotique au Japon "(Albin Michel), explique que, à l'ère d'Edo (1616-1868, «le visage est sacralisé au point qu'il devient tabou. La geisha cache son visage donc dévoile sa
nuque, et la libido s'en trouve déplacée vers ce petit espace vallonné.La nuque est une cuisse sublimée . La nuque, là où perle la sueur, devient synonyme des émotions, voire des émois et même de
l'orgasme, lorsqu'elle est saisie de soubresauts». La nuque , à l'instar du cou , si fascinante a masser .
“Tout à coup ma main sur toi, prompte et puissante, s’abattra.
PAUL VALERY, psaume Y
“Tout à coup ma main sur toi, prompte et puissante, s’abattra.
Je te prendrai par la nuque pleine et ronde,
A la base du savoir et du vouloir, entre l’âme et l’esprit.
Je te tiendrai par le support de ta tête rebelle,
Par le pivot de tes lumières;
Je te presserai vers ce que je veux, et que tu ne veux
Et que je veux que tu veuilles;
Je te mettrai rompue et belle sous mes pieds,
et je te dirai que je t’aime.
Et je te ploierai par le col jusqu’à ce que tu m’aies compris,
bien compris, tout compris,
Car je suis ton Seigneur et ton Maître.
Tu pleureras, tu gémiras;
Tu chercheras une lueur de faiblesse dans mes regards;
Tu lèveras, tu tordras tes mains suppliantes,
tes belles mains très suppliantes,
tes blanches mains comme enchaînées à tes yeux clairs.
Tu pâliras, tu rougiras,
Tu souriras, tu saisiras dans tes bras nus mes jambes dures;
Tu m’aimeras, tu m’aimeras,
Car je suis ton Seigneur et ton Maître.”
PAUL VALERY, psaume Y

Mar 16 jun 2009
2 commentaires
je n'aurai jamais imaginé Paul Valery en dominateur
marc - le 18/06/2009 à 09h58
C'est curieux : quand mon maître me gifle, c'est ma nuque qui a mal. Parce que je me raidis ?
s