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Né à Shiraz aux environs de 1320, Khodja Shams-eddine Muhammad, plus connu sous le pseudonyme de Hafiz (celui qui connaît le Coran par coeur), est, avec Saadi, Firdousi et Khayyâm ( Omar , le seul vraiment connu en occident ), un des quatre poètes unanimement reconnus en Iran.
Il cultiva notamment à un niveau de perfection inégalé , le ghazal, une des formes anciennes de la poésie iranienne consacrée aux confidences mystiques, à l'expression des joies et des souffrances de l'amour, et dont les thèmes, communs à la poésie lyrique persane, sont le vin, l'amour, les plaisirs de la nature et le mystère qui gouverne le destin de l'homme
A l'heure ou l'actualité nous montre l'Iran , comme un pays sans tolérance , banissant les plaisirs, sachez que les iraniens et iraniennes vont confier leurs secrets sur sa tombe comme à un saint (un des rares saint poete mystique de l'univers reconnu par tout un peuple et qui plus est , un chantre de l'amour et des plaisirs)
Comme quoi plaisirs et decouverte du divin ne sont pas antinomyques . Peu importe le chemin pour la découverte de soit ... et il est amusant de trouver dans l'Iran d'aujourd'hui une leçon en ce sens, car Hafiz est bien vivant dans le coeur des iraniens d'aujourd'hui plus que Rabelais dans le notre , si tant est que d'aucuns se souviennent de sa dimension mystique
Dans la littérature érotique arabe, il y a des chefs d'oeuvres. Le Coran n'est pas du tout restrictif, bien au contraire! Mahomet n'était-il pas un galant homme? Ce sont les hommes qui l'ont dénaturé, comme dans toutes les religions occidentales d'ailleurs. Ils l'ont transformé pour dominer le monde et utiliser la femme comme un objet de reproduction, en faire la possession de son homme.