MASSAGES HOT: ALCHIMIE DU SEXE ET DE L'AMOUR

Alors que je rentre d'un voyage en province chez mon père je trouve dans ma boite au lettre un cd de Petroucka de Stravinsky avec un petit mot d'une lectrice de mon blog que j'ai massé  à plusieurs reprises. Ceux qui me connaissent savent que je suis attaché a décoder les synchronicités . La porteuse de ce message ne pouvait savoir que c'est le petit nom  (petrouchka en russe étant un petit nom affectueux pour petit pierre ) que m'avait donné  un temps ma mère alors que j'étais enfant . Un écho sans doute de sa jeunesse ,  elle qui avait  eu pour gouvernante au Maroc une comtesse russe


 De plus Petrouchka est une oeuvre que Stravinski composa a Lausanne , une ville racine de mon enfance  .Petrouchka est l'éternel et le malheureux héros de toutes les foires, de tous les pays ! Lorsque Diaghilev vint le voir  en Suisse,  il fut très étonné lorsque au lieu des esquisses pour le Sacre auxquelles il s'attendait, il lui joua le morceau qui devint ensuite le second tableau de Petrouchka. Le morceau lui plut à tel point qu'il  le persuada de développer le thème des souffrances du pantin . Ensemble ils élaborèrent en lignes générales le sujet et l'intrigue de la pièce ainsi que le lieu de l'action, la foire avec sa foule, ses baraques, son petit théâtre traditionnel, le personnage du prestidigitateur avec ses tours de passe passe, l'animation de ses poupées ; Petrouchka, son rival et la ballerine, ainsi que le drame passionnel qui mène à la mort de Petrouchka...


Merci pour ce cadeau , alors que je rentrai triste de mon voyage après avoir nettoyé les affaires de mon frère décédé cet automne ... Merci d'avoir porté sans le savoir un message de l'au delà  , de remettre sans le savoir a ma memoire cette photo noir et blanc de moi dans les bras de ma mère sur fond du lac Léman . Juste avant Petrouchka , Stravinsky avait mis en musique , toujours sur les rives du Léman , deux poemes de Verlaine . Les vers ci dessous sont extraits de l'un deux


L'étang reflète, Profond miroir, La silhouette Du saule noir Où le vent pleure...


Rêvons, c'est l'heure.


Un vaste et tendre Apaisement Semble descendre Du firmament Que l'astre irise...


C'est l'heure exquise.
Ven 26 déc 2008 1 commentaire
Beau rappel de l'essentiel des critères sur lesquels nous devrions fonder nos vies. La perte d'êtres chers, nous n'avons pas non plus été épargnés ces derniers temps, fait resurgir des souvenirs qui nous confrontent à la vanité de nombreuses de nos aspirations présentes et passées. Puisse la période de fortes turbulences qui s'annonce nous ramener à plus de raison, à la paix intérieure et à un sain équilibre des forces qui nous habitent.
Philippe - le 27/12/2008 à 08h21