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Un peu de philosophie pour les vacances avec le traité des sensations de Etienne Bonnot de Condillac abbé et philosophe francais du XVIIIème siècle qui developpa et depassa la pensée de Locke ( philosophe anglais ) pour devenir le meilleur représentant des philosphes sensualismes ( parmi lesquels ont compte aussi Diderot , un de ses amis )

Son ouvrage majeur est le Traité des sensations ( disqualifié par le pape ), dans lequel il s’émancipe  de Locke et aborde la psychologie de sa propre manière, formulant sa doctrine . C’est la critique de Mlle Ferrand qui lui fit remettre en question la doctrine du philosophe anglais, selon laquelle les sens nous donnent une connaissance intuitive des objets. En effet, l’œil, par exemple, interprète naturellement la forme, la taille, la distance et la position d’un objet. Sa discussion avec cette femme l’a convaincu qu’il était nécessaire, pour élucider ce genre de problèmes, d’étudier chaque sens séparément, d’attribuer à chacun ce que nous lui devions, d’observer leur développement et la façon dont ils se complètent les uns les autres. Le résultat démontrerait que toutes les facultés et connaissances humaines ne sont que des sensations transformées à l’exclusion de tout autre principe, telle la réflexion.

Condillac imagine une statue de constitution humaine et animée d’une âme neuve, où aucune sensation ni perception n’a jamais pénétré. Il éveille ensuite progressivement les sens de cette statue, en commençant par l’odorat, le sens qui contribue le moins à la connaissance humaine. Toute la conscience de la statue se réduit alors aux odeurs singulières qu’elle éprouve. La perception par cette statue vivante de telle ou telle odeur s’accompagne nécessairement de plaisir ou de douleur, selon l’axiome lockien de la bipolarité de la conscience. La douleur et le plaisir deviennent ainsi le principe directeur qui va diriger toute les opérations de son esprit. Après cette simple attention aux sensations, naît la mémoire, qui n’est que l’impression persistante de l’expérience d’une odeur : « La mémoire n’est donc qu’une manière de sentir. ». De la mémoire découle la comparaison : la statue expérimente l’odeur, par exemple, d’une rose, tout en se souvenant de celle d’un œillet, « car comparer n’est autre chose que donner en même-temps son attention à deux idées. ». Or, « dès qu’il y a comparaison, il y a jugement. ». La comparaison et le jugement deviennent habituels, ils se développent grâce au tout-puissant principe de l’association des idées. De la comparaison d’expériences passées et présentes et du plaisir ou de la douleur qui leur est attaché, émerge le désir. C’est le désir qui oriente l’usage de nos facultés, qui stimule la mémoire et l’imagination, et qui déclenche les passions. Les passions, elles aussi, ne sont que des sensations transformées.

Dans la seconde partie du traité, Condillac ne donne d’abord que le sens du toucher à la statue, ce qui lui fait éprouver l’existence d’objets extérieurs. Dans une analyse très précise, il distingue les différents éléments que l’on rencontre lors de l'expérience tactile : le toucher de notre propre corps, le toucher d’objets extérieurs, l’expérience du mouvement, l’exploration manuelle d’une surface. Il décrit l’élargissement des perceptions des distances et des formes. La troisième partie traite de la combinaison du toucher et des autres sens. La quatrième partie traite des désirs,

La conclusion du traité, c’est que l’ordre naturel des choses prend sa source dans les sensations, que la façon dont les hommes ressentent les choses varie considérablement d’un individu à l’autre, et qu’un homme n’est que ce qu’il a acquis. Toutes les facultés ou idées innées sont rejetées.

Mer 30 jui 2008 Aucun commentaire