MASSAGES HOT: ALCHIMIE DU SEXE ET DE L'AMOUR
Entre le 1 er et le 3 éme siècle pour les barbélites, l'homme et la femme possèdent dans leur propre semence le Pneuma, le souffle de Dieu. Et l'individu s'approche d'autant plus de l'essence divine qu'il irradie de sa puissance spermatique et la dispense dans un orgasme fusionnel.
Epiphane de Salamine raconte une Eucharistie plutôt inattendue : " Ils offrent au Père, à la nature du Tout, ce qu'ils ont dans les mains en disant : Nous t'offrons ce don, le corps du Christ. Ils font de même avec les menstrues de la femme. Ils recueillent le sang de son impureté et y communient de la même manière en disant : voici le sang du Christ ", etc.
Bien que prônant la liberté sexuelle, ils ne doivent pas procréer, ils pratiquent l'orgasme dans un but cultuel et recueillent leur semence pour l'ingérer.
Les barbélites sont également adeptes de la doctrine des deux voies : le dieu bon, dont Barbélo est l'émanation, et le dieu créateur d'un monde mauvais. Par la voie de l'orgasme, Barbélo ramène l'homme au royaume de la lumière dont le Démiurge l'a exilé.
Le communisme sexuel des barbéliotes veut que tous soient aimés par tous afin de sauver le logos spermatikos [la raison séminale du monde]. Aucune femme, aucun enfant ne doivent être désirés pour eux-mêmes et personne ne doit mépriser un autre, car l’Agapé [l’amour] et le salut du sperma importent au Tout .Cette mise en commun des femmes semble bien exclure l’inclination, le « choix » du partenaire, la passion de forme romantique, mais n’exclut personne de l’exercice commun de l’érotisme. contrairement à de nombreuses sectes licencieuses, anciennes et modernes, aucun chef ne s’attribue ici un privilège érotique aux dépens des autres. Il n’existe pas de hiérarchie entre les individus et personne ne peut être ni méprisé ni considéré uniquement dans son rôle de reproducteur du groupe.